Bouziane Bouteldja danse contre les violences des religions
"Réversible", la dernière création du danseur et chorégraphe
Bouziane Bouteldja, est un solo puissant et très personnel. Sur scène
l'artiste livre en une heure un pamphlet physique contre toutes les
formes de violences morales et religieuses. Le danseur présente ce soir
encore sa pièce, au théâtre des Nouveautés de Tarbes
Dans un corps à corps physique et intense, "Réversible", la nouvelle pièce chorégraphique de Bouziane Bouteldja, s'attaque aux maux semés par la religion. Cette nouvelle oeuvre très intime est furieusement marquée par l'actualité
.
Briser le silence
Comment combattre la violence des religions autrement que par le conflit armé. Bouziane
Bouteldja a trouvé la solution en lui et aussi grâce aux autres. Son
combat passe par les mots et surtout par le corps. Un corps qui se tord
et s'étire pour dire toutes les souffrances que le danseur a subies dans
sa jeunesse.
"Réversible, est un spectacle de danse qui parle des violences sexuelles et physiques dans un contexte religieux, qui accepte certaines formes de violences par le silence".
"Réversible, est un spectacle de danse qui parle des violences sexuelles et physiques dans un contexte religieux, qui accepte certaines formes de violences par le silence".
"Altérité"
Sa précédente pièce s'intitulait "Altérité" et creusait déjà cette notion d'injustice et d'exclusion de la société actuelle. "Je cherchais un exutoire : porter à la scène ma façon de vivre le rejet. Comment sortir de la peur et de l’enfermement ? Questionner, aller vers mes semblables, ces autres qui pouvaient s’empêtrer comme moi dans un sentiment d’exclusion."
En équilibre avec la compagnie Dans6T
Bouziane Bouteldja n'a jamais fini d'interroger le monde. Avec
ses danseurs de la compagnie Dans6T installée à Tarbes, il mêle des
notions artistiques à la pratique sportive et à l'équilibre général de
l'être humain. "L'art peut sensibiliser à la pratique sportive, à
l’équilibre alimentaire, à la tolérance, au dépassement de soi et au
vivre ensemble dans le respect de l’autre", dit-il. Ce
Tarbais autodidacte découvre la danse à 17 ans et va passer, au fil des
expériences et du temps, du monde du hip-hop à celui de la danse
contemporaine. A 40 ans, Bouziane Bouteldja bouillonne de nouvelles
envies et creuse encore les dysfonctionnements du monde contemporain.
Son expression passe uniquement par l'art et par la danse : "Dans l'art
on a presque une longueur d'avance sur les politiques, on est sur le
terrain, donc on essaie de comprendre les jeunes et les moins jeunes",
conclut-il.
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