Waleed Al-Husseini, Palestinien réfugié en France, sort son deuxième ouvrage. Dans Une trahison française, il dénonce avec véhémence cette France qui s’accommode, voire s’acoquine, avec l’islamisme.
Au risque de mettre en péril les valeurs de cette République qui l’a tant fait rêver.
Le jeune Waleed Al-Husseini a
mûri. Peut-être est-ce grâce, ou à cause, de son quotidien pour le moins
laborieux sur le sol français. Dans son premier ouvrage, Blasphémateur ! Les prisons d’Allah,
le jeune palestinien racontait son histoire de blogueur incarcéré puis
torturé en Cisjordanie pour avoir osé critiquer l’islam.
Le jeune homme évoquait sa joie d’être arrivé, grâce aux autorités françaises, dans la patrie des Lumières en 2012.
Le jeune homme évoquait sa joie d’être arrivé, grâce aux autorités françaises, dans la patrie des Lumières en 2012.
Quel ne fut pas son désenchantement. La tristesse de Waleed
Al-Husseini devenu réfugié politique s’est convertie en colère pour ne
pas dire en rage. Pour l’auteur, l’islamisme qu’il a quitté en s’exilant
de Palestine imprègne de manière croissante la France de Voltaire, non
pas parce qu’il est supérieur, mais parce que la société française et
ses politiques se taisent, s’y habituent, voire l’utilisent à des fins
électoralistes. Dans Une trahison française, sous-titrée « Les collaborationnistes de l’islam radical dévoilés »,
Waleed Al-Husseini a décidé de tirer la sonnette d’alarme face à cette
dangereuse complaisance. Il pousse un cri pour que les Français « sauvegardent leur liberté d'expression et de foi ».
« Tous des collaborateurs par inaction »
En 280 pages, le jeune Palestinien dresse un état des lieux de son
pays d’accueil, il s’interroge, analyse - et il sait de quoi il parle
puisqu’il était musulman avant de devenir athée - et supplie les
dirigeants de son pays d’adoption d’ouvrir les yeux. « J’ai constaté
que la France était victime d’une multitude de trahisons. Il en va de
nombreux politiciens qui, durant ces dernières décennies, ont cohabité
avec la "bête" (l'islam radical, ndlr) à des fins électoralistes, mais aussi d’intellectuels à la vision et à la pensée tronquée par le "tiers-mondisme" et le "droit-de-l’hommisme" ; tous des collaborateurs par inaction qui sacrifient leur pays sur l’autel d’un combat d’arrière-garde. »
Préserver la paix civile et pratiquer la politique de l’autruche en
évitant la confrontation politique, intellectuelle et spirituelle est
loin d’être la solution, elle ne peut que mener à la perte de la liberté
d’expression. Et le jeune réfugié politique de dénoncer tour à tour le
halal que les islamistes veulent imposer dans les cantines scolaires,
les horaires de piscine aménagés pour les femmes, etc.
Waleed Al-Husseini décortique avec virulence la situation : la
laïcité est en péril et l’islamisme s’immisce dans la société française.
Parce que l’islam en France n’est plus une simple religion, une « affaire personnelle »,
mais tente de faire de la politique et du social. Et cet islam
politique vise à faire passer la charia au-dessus des lois de la
République.
« Islamophobie », un mot dont usent les islamistes
Et l’auteur d’évoquer l’utilisation croissante du terme « islamophobie », un mot qui « fait le jeu des islamistes » qui se posent alors en victimes. « Pourquoi ne pas avoir de haine envers ceux qui propagent la haine ? »,
s’interroge le réfugié politique. Dès lors, comment oser parler de
« vivre ensemble » alors que l’islamisme, qui entend l’application de la
charia dans tous les domaines, ne peut respecter la République et ses
lois ? « En refusant d’affronter l’islamisation, de peur d’être
taxée d’islamophobe, en tolérant les violations de la laïcité, la
société française est complice de l’essor du terrorisme en France. La
classe politique, à la recherche du vote islamique, est également
complice. »
Dernier exemple en date, évoqué avec Waleed Al-Husseini, le
spectacle tiré du texte posthume de Charb - l’une des nombreuses
victimes de Charlie Hebdo - qui a été annulé à Lille sur demande de la Ligue des droits de l'homme. Lettres aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes,
qui répond à ceux qui accusaient le journal satirique de provocations
envers les musulmans, est pourtant lue depuis plus d’un an en milieu
scolaire. En cause ?
Une « crainte de débordements » du côté de
Lille. Une pierre de plus à l’édifice du réfugié palestinien pour
démontrer que la liberté d’expression a bel et bien du plomb dans l’aile
en République française. Et de citer en exemple la polémique sur le
voile, un thème sur lequel plusieurs politiques ont été pour le moins
flous, voulant « adapter » le port du voile à la France : « Comment peut-on imaginer que cet anéantissement de l’individualité puisse relever du choix ? »
Ouvrir les yeux
Pour Waleed Al-Husseini, ce n’est ni la pauvreté ni la
marginalisation qui transforme des citoyens en terroristes, c’est
l’islamisation. Et les politiques de tous bords ne doivent pas « adapter »
la loi de 1905 à l’islam, mais la faire respecter dans son intégralité.
S’ils ne le font pas, s’ils continuent de fermer les yeux, l’auteur est
convaincu que le pire est à venir, en matière de terrorisme
principalement.
L’autre problème majeur constaté par le jeune essayiste est que la
majorité des musulmans de France se sentent d’abord musulmans avant de
se sentir Français, et cela parce que nombre d’imams incontrôlés et
incontrôlables prêchent cette doctrine-là. La charte de l'imam adoptée ce 29 mars en témoigne.
Fustigeant à tout-va la gauche française, et dans une moindre mesure
la droite (Benoît Hamon, Nicolas Sarkozy, entre autres), on se demande
si Waleed Al-Husseini ne fait pas le jeu des extrêmes et n'est pas
raciste. Il se défend : « C’est à se demander qui est raciste. Celui qui veut défendre sa société et ses valeurs ou celui qui veut imposer ses valeurs ? »
Et le jeune écrivain d’arguer qu’au contraire, l’expansion de
l’islamisme fait aussi le jeu de l’extrême-droite qui l’utilise à des
fins électoralistes.
Waleed Al-Husseini fait une prière : que tous les musulmans qui
souhaitent la modernité réclament le droit élémentaire à la liberté
d’expression, s’insurgent contre leurs institutions rétrogrades et
adhèrent pleinement aux valeurs de la République.
Aujourd’hui, Waleed Al-Husseini est menacé, oralement et
physiquement. Il vit sous protection policière. Il regrette amèrement
que la vie d'athée/ex-musulman en France soit de plus en plus difficile à
vivre pour certains de ses compatriotes. Une trahison française risque d’accroître sa liste de pourfendeurs et il en est conscient. « Cette
entreprise dressera contre moi une grande partie de la communauté
musulmane et l’ensemble des organisations islamiques, religieuses et
politiques », écrit-il. Mais rien ne l’arrête et le jeune polémiste
entend bien continuer son combat pour, dit-il, agir avant qu’il ne soit
trop tard.
quand ce livre sera disponible en version numérique ?
RépondreSupprimerLA VERITé SORT DE LA BOUCHE DE L'ENFANT
RépondreSupprimerNice blog thanks foor posting
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